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  • Littoral cambodgien : Sihanoukville, Kampot et Kep

    Littoral cambodgien : Sihanoukville, Kampot et Kep

    30 janvier. Babaille les temples d’Angkor, nous voici partis pour le Sud du Cambodge ! On prend le bus pour Phnom Penh à 7h et on retrouve la capitale aux alentours de 14h. On négocie pour qu’un tuk-tuk nous emmène jusqu’à l’ambassade vietnamienne et nous ramène à la station de bus où on vient de s’arrêter. Nos passeports sont bien là, comme prévu, et avec le précieux sésame vietnamien ! Yippi !

    On retourne donc à la station de bus et on réserve dans la foulée les billets de train pour notre première destination, Sihanoukville. Beaucoup de gens nous ont dit que c’était pas terrible, mais on a quand même envie de voir ça de nos propres yeux. De toute façon, on ne peut pas entrer au Vietnam avant le 7 février, donc faut bien s’occuper 🙂 On a deux heures d’attente avant de monter dans le bus, on les passe à explorer un grand centre commercial et on se pose pour manger tranquillement, au 5ème étage, avec une belle vue.

    Le bus démarre à 16h30 et à 21h, nous arrivons dans le centre de Sihanoukville. On demande à un tuk tuk de nous emmener à la guesthouse qu’on avait choisie sur Victory Hill. Il nous demande 20$. On lui fait comprendre que nous «ne sommes pas des jambons» et on s’en tire pour 3$. Notre guidebook indique que nous sommes dans le quartier des bars «girlie» (comprenez bars à prostiputes) mais on s’en sort bien, nous sommes situés en bas de la rue donc pas de bruit.

    Balade sur les plages

    31 janvier. On prend chacun nos 2 jambes et on décide de marcher jusqu’aux plages de Sihanoukville. On est assez loin des plages principales bien qu’on en aie une juste en bas de la guesthouse, à 5 minutes à pied, Victory Beach. On y passe mais on ne s’y baigne pas. On continue le long de la côte, c’est assez poubellesque, avec des détritus un peu partout. On continue avec Hawaii Beach. Même si le nom est évocateur, l’endroit ne vaut pas le coup, situé juste à côté d’un nouveau pont qui relie Sihanoukville à l’île la plus proche. La côte s’arrête là, on ne peut plus continuer sans se mouiller. On remonte donc sur la route et là on se fait interpeller par des Russes qui nous demandent ce qu’on fait là. On leur dit qu’on vient de la plage mais ils nous disent aussitôt de déguerpir fissa. Ils étaient en train de préparer l’inauguration du pont qui devait avoir lieu ces jours ci.

    Après quelques kilomètres sur la route, on arrive enfin sur une plage au paysage idyllique. Son nom : Independance Beach, juste à côté de l’hôtel du même nom. On se baigne et on mange un morceau sur la plage. On continue pour trouver LA plage la plus connue de la ville. On se fait de nouveau virer en suivant la côte. Cette fois-ci, c’est par l’équipe de Denis Brogniart de Koh Lanta. Un pauvre assistant français nous a viré en nous parlant anglais de manière détestable puis il nous a reconduit sur la route. Koh Lanta 2012 sera donc tourné au Cambodge. Après avoir discuté avec des locaux, ils nous ont raconté que les équipes se sont installés comme des pachas sur l’île de Koh Kong, sans prévenir les pêcheurs qui allaient habituellement dans ce coin, ce qui leur a fait perdre une bonne partie de leur salaire. Mais bon, la télé réalité est ce qu’elle est…

    On arrive pour la fin d’après midi dans le quartier de Serendipity, le quartier qui bouge. La plage est longue et agréable, avec plein plein plein de bars et de restaurants tout le long. On fait un benchmark rapide des clubs de plongée et notre choix se porte sur l’équipe de Frogman, club tenu par des Français bien sympa. Rendez-vous est pris pour le lendemain. Pour finir la journée, on s’installe tranquillement face à la mer, les pieds dans le sable, pour manger un BBQ accompagné d’une petite mousse. Cambodian way of life 🙂

    Pour rentrer, on prend un seul moto taxi. Trois dessus, ça tient mais c’est pas terrible pour les jambes. Sans cale pied, crampes assurées ! Le chauffeur nous fait passer par le quartier «chaud», c’est vraiment que des gros porcs de 50-60 ans avec des minettes qui en ont à peine 20…

    Plongées à Sihanoukville

    1er février. Journée plongée. Départ depuis le petit embarcadère juste en bas de chez nous à 10h. Le bateau a 3 étages, certaines personnes viennent pour le snorkeling, d’autres pour se balader sur les îles et je serai seul à plonger avec Eric, le gérant du club de plongée, et Manu, un de ses élèves PADI (qui au passage a exactement le même rire et la même voix que Poulouk :)). On plongera sur les sites de Ko Tas puis Koh Rong Samlom. Ici, pas de grosse faune mais beaucoup beaucoup de coraux en parfait état et d’une grande diversité, ainsi que des centaines de petits poissons multicolores.

    Ca fait toujours plaisir, surtout quand il fait beau ! Pendant que je plonge, le bateau s’est arrêté dans la baie de Saracen, où l’eau est turquoise et le sable fin. Choupi ira faire une mini balade dans la jungle et la mangrove avoisinante avec de l’eau jusqu’au cou et le sac à dos sur la tête 🙂 . Le retour sur Sihanoukville sera bien animé avec des free shots et des bières.

    2 février. Journée farniente au bord de la plage, à se relaxer, tout simplement. Bref, rien de bien passionnant pour aujourd’hui 🙂 On passe en fin d’après midi au club de plongée récupérer les vidéos prises la veille et faire un petit coucou puis on retourne sur la plage pour un BBQ dans un autre restaurant. Ah la routine…

    En résumé, Sihanoukville, c’est beaucoup d’investisseurs qui construisent des ponts, des casinos, des hôtels, etc. En soi, la ville n’a vraiment rien de terrible. Ce sont les îles alentours qui méritent le détour pour de la farniente ou de la plongée.

    Kampot et le parc du Bokor

    3 février. On part rejoindre Kampot, petite bourgade plus à l’Est située à côté d’une rivière, connue principalement pour son poivre, délicieux. On arrive dans une guesthouse. Le gérant nous donne les clés d’une chambre. Revient 10 minutes après et nous dit qu’en fait elle était réservée et qu’il faut changer. Il nous met dans une autre beaucoup plus petite et sans salle de bains à l’intérieur. On se réinstalle. 10 minutes passent et il vient nous voir pour nous dire que des personnes sont parties et qu’on peut prendre leur place quand la chambre sera propre… 3 chambres en 30 minutes, pas mal ! On loue ensuite des vélos pour faire un bref tour de la ville. On passe à l’Office de Tourisme pour prendre des plans et se renseigner sur ce qu’on va faire demain mais le bureau est très pauvre en informations. On finit la journée en mangeant une soupe cambodgienne (Khorko soup) succulente.

    4 février. Cette fois, on loue un scooter pour aller dans le parc national du Bokor, un parc dont on nous avait parlé situé à 40kms de Kampot. Ce parc est situé dans la montagne et était une station de montagne pour les colons français. On commence la montée et on voit que la route est en parfait état alors qu’on nous avait parlé d’une route «fantôme». Beaucoup d’arbres ont été abattus. On arrive au sommet et on découvre avec joie qu’ils construisent un énorme hôtel et un casino. La société Sokimex a investi plusieurs millions de dollars pour louer le site sur 100 ans et en faire un vaste complexe touristique. Adieu l’endroit mystérieux des brochures touristiques donc 🙁 On montait pour voir le Royal Palace Hotel, un ancien palace/casino construit par les Français mais on se retrouve devant un bâtiment en rénovation et qui ne peut être visité. Les autres bâtiments qui subsistent (maisons ou église) sont squattés par des familles de Cambodgiens donc on ne peut même pas entrer. Quant à la vue qui paraît il est magnifique sur le golfe de Thaïlande, la brume accrochée aux flancs de montagne ne se décide pas à s’en aller. Bonnnnnn, pas terrible cet endroit ! On pousse jusqu’à une cascade qui s’avérera être un filet d’eau, saison sèche oblige. On redescend sur Kampot, déçus par cette étape.

    Pour se remotiver, on va boire un fruit shake aux Manguiers, une adresse conseillée par Jean Marc mais qui n’avait plus de place dans nos prix et aux dates demandées. L’endroit est magique, à côté de la rivière, avec une grande propriété et des maisons traditionnelles khmères. N’hésitez pas si vous passez par là !

    Charmant village de Kep sur Mer

    5 février. On reloue un scooter et c’est parti cette fois pour la troisième ville du littoral cambodgien, Kep ou Kep sur Mer pour les intimes, connue pour ces crabes. On s’arrête au traditionnel marché aux crabes où les crabes se négocient à la pièce ou en gros. Choupi en profite pour s’étaler sur les marches glissantes mais rien de grave heureusement. Une mamie a aidé Choupi à se relever et a réparé sa claquette. On mange dans un petit boui-boui face à la mer. Au menu, crabes au poivre de Kampot pour Choupi et poisson au poivre de Kampot pour moi. Un régal !

    Après s’être bien rassasiés, on reprend notre fidèle engin qui perd de l’essence ou consomme plus que de raison, et on part vers Kampong Trach, une des dernières «grosses» villes avant la frontière vietnamienne. Ici se trouvent des formations karstiques semblables à la Baie d’Halong. Deux petites cambodgiennes de 14 ans nous font la visite des grottes et des falaises dans un anglais impeccable. En saison humide, les grottes sont inondées et les habitants viennent jouer dedans. En saison sèche, au moment où l’on passe, on peut visiter les grottes et les nombreux recoins à pied.

    La campagne autour de Kampot est vraiment celle des images qu’on se faisait du Cambodge avant de venir. Des gens souriants, des gamins qui jouent, des rizières et des palmiers un peu partout. On est loin des hauts lieux touristiques avec lesquels on a eu un peu plus de mal ces derniers temps 🙂

    6 février. On se repose tranquillement dans le jardin de la guesthouse pour planifier ce qu’on va faire au Vietnam. Déjeuner dans un café associatif qui s’occupe de réinsérer les sourds et malentendants et qui fait des plats à tomber.

    Achat de nouveaux bouquins pour la route et des tickets de bus pour le lendemain. Demain, nous changeons déjà de pays, on a vraiment survolé le Cambodge mais le Vietnam nous attend ! A très vite.

  • Siem Reap et les temples d’Angkor

    Siem Reap et les temples d’Angkor

    7h de bus séparent Phnom Penh de Siem Reap. Les paysages sont bien plats et pas grand chose à voir sur la route, tant pis ! Les heures paraissent assez longues mais on arrive quand même à destination à l’heure prévue. Il fait déjà nuit, un tuk tuk nous emmène où Jim nous avait conseillé d’aller (guesthouse avec piscine et jacuzzi) mais c’est complet, pour changer 🙂 On se rabat sur une autre guesthouse. Le mec me fait visiter la chambre et me dit 15$, on l’aura à 10 finalement après une très brève négociation. On fait un petit tour de quartier, il y a un magasin de fripes japonaises. Je m’achète 5 peluches pour 1$, elles sont importées du Japon ou de Corée, et sont trop «cute» !

    Village flottant du Tonlé Sap

    28 janvier. Siem Reap est connu évidemment pour ses temples d’Angkor mais aussi pour le grand lac qui se trouve au Sud de la ville et occupe une bonne partie du Cambodge, le Tonlé Sap. On avait lu qu’on pouvait faire une visite d’un village flottant dans le coin. C’est donc parti avec un tuk tuk qu’on «loue» à la demi journée. Arrivés là bas, il faut payer chacun 2$ pour entrer sur le site. OK. Puis on se retrouve obligé de prendre un bateau pour faire le tour… 20$ chacun ! OK, ça commence à faire beaucoup pour un simple village flottant. Une fois nos billets payés, on nous fait monter dans un bateau juste les deux. C’est parti pour le tour du village qui ressemble plus à un zoo humain qu’à un vrai village. Nos 2 guides, 2 gamins, se contredisent quand on leur demande des renseignements sur ce village et les gens qui y habitent. Ils nous arrêtent dans une ferme aux crocodiles, située dans les cales d’un bateau. A l’intérieur, des gamins de 3-4 ans demandent de l’argent pour être pris en photo avec des énormes pythons autour du cou… Bref, on fait pas long feu là bas, le bateau nous ramène sur la rive et on demande au tuk-tuk de nous ramener au centre ville. Si vous allez à Siem Reap, on vous déconseille fortement d’y aller !

    Sur la route, on lui demande de nous arrêter aux guichets d’Angkor pour déjà acheter les billets pour le lendemain. Il est 14h. A Angkor, si vous achetez le billet la veille, vous pouvez déjà aller faire le coucher de soleil le jour précédant votre visite, plutôt sympa surtout quand on connaît le prix des billets : 20$ la journée ou 40$ les 3 jours (ce qu’on a pris pour profiter un max). Comme on avait trouvé qu’on avait payé assez cher le tuk-tuk, on lui demande si il peut repasser nous prendre ce soir pour nous emmener au coucher de soleil. Il nous dit pas de problème, il passera à la guesthouse à 16h.

    On attend, on attend, mais il ne viendra pas. L’ayant déjà payé pour le tour du matin, on se rappelle qu’on est pas chez les Bisounours et qu’il aurait fallu le payer à la fin de la journée si on avait voulu qu’il nous emmène là bas. Pas de coucher de soleil donc…

    On se promène dans le grand marché aux souvenirs de la ville pour passer le temps et on trouve un autre conducteur qui veut bien nous emmener faire le tour des temples demain à la journée, pour un prix correct, après plusieurs négociations. On lui donne donc rendez-vous à 7h30 à l’hôtel.

    Majestueux temples d’Angkor Wat

    29 janvier. On se lève tôt puis on attend notre driver. 5mn, 10mn, 30mn…toujours pas là. On se dit qu’il a trouvé un autre couple qui le payait plus grassement 🙁 Un tuk-tuk est devant l’hôtel, on lui demande combien il prend pour faire les temples sur la journée. Évidemment, il est plus cher, mais on n’a pas envie de rater une deuxième fois les temples, donc on accepte !

    On part donc à 8h pour faire la «petite boucle» des temples d’Angkor avec les temples qu’on avait repérés la veille. Le site est immense, c’est impossible de tout faire sur une journée surtout que certains temples sont à plusieurs dizaines de kilomètres des principaux. Le jour est levé, mais une épaisse grisaille nous accompagne, comme pour le Taj Mahal. Au moins, il ne fera pas trop chaud mais pour les photos, c’est pas ça 🙁 Petit inconvénient, on tombe en pleines vacances chinoises. Des cars commencent à vider leurs touristes sur le site, tranquillement mais sûrement.

    On commence par Angkor Wat, un des plus connus si ce n’est le plus connu. Une grande partie de la façade est en rénovation avec de belles bâches vertes. On entre dedans et là, la magie opère. Malgré le nombre de touristes présents, on peut quand même se trouver des petits coins tranquilles pour flâner et observer les différentes sculptures et fresques. C’est impressionnant le niveau de détails et le gigantisme du site !

    On continue avec le complexe d’Angkor Thom et son célèbre temple de Bayon (pas de blague sur le jambon svp), qui affiche fièrement les têtes des différents rois ayant régné sur la région quelques siècles auparavant.

    Les temples s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. D’habitude, les gens viennent très tôt le matin et reviennent pour le coucher de soleil mais comme là il fait gris on décide de se faire le max de temples dans la journée.

    On passe voir le temple de Takeo, puis celui de Banteay Kdei, la terrasse des éléphants et celle du roi lépreux et nous arrivons enfin au temple que nous attendions, un des plus visités : Ta Prom, le temple dans la jungle. Magnifique ! A l’intérieur, on ne sait pas si la végétation et les gigantesques bagnans ont pris possession des lieux ou si ce sont les hommes qui ont construit autour des arbres. La symbiose est parfaite entre le végétal et les pierres. De nombreux touristes se posent dans un coin pour dessiner. On trouve un coin au calme pour écouter les bruits alentours et observer ce «monstre» plus en détail. Sans doute le meilleur de ceux qu’on a pu visiter.

    On fait encore quelques temples secondaires pour finir la journée et le tuk-tuk nous ramène à la guesthouse. Après avoir monté et descendu les nombreuses marches des temples, nos jambes sont toutes fatiguées. Et pas de jacuzzi dans la guesthouse 🙁 On avait prévu 2 jours pour les temples mais comme il ne fait pas bien beau et qu’on a passé toute la journée dedans, on décide de partir le lendemain pour Phnom Penh récupérer notre passeport avec un joli visa vietnamien et ensuite descendre dans le Sud sur le littoral cambodgien. On aurait pu faire les temples plus excentrés mais une journée nous a semblé suffisante. Le pass 1 jour nous aurait suffi du coup, mais tant pis ! A bientôt pour des images du littoral et de la superbe campagne cambodgienne 🙂

    PS : désolé pour l’attente, on a eu quelques soucis avec le blog. On espère que ça va tenir désormais et on essaye de rattraper le retard dans les articles. Pour info, on est déjà dans le Nord du Vietnam !

  • Phnom Penh, capitale du Cambodge

    Phnom Penh, capitale du Cambodge

    On quitte déjà le Ratanakiri et ses pistes rouges pour rejoindre la capitale cambodgienne, Phnom Penh. Debouts à 5h pour prendre le bus à 6h30 et c’est parti pour une longue, longue, très longue journée de bus : 10h pour être précis. Les paysages sont assez plats et comme on sait en saison sèche, les rizières sont toutes brunes. En plus, on a ni karaoké ni marchande en tout genre qui rentre dans le bus pour nous vendre des «choses» grillées ou des fruits 🙂 autant dire que ça ne passe pas vite 🙂 On s’est retrouvé sans faire exprès assis à côté d’une famille cambodgienne avec qui on avait sympathisé aux abords du lac de Banlung. Ils vont également à Phnom Penh.

    On sent que le Cambodge est plus proche de l’Equateur, car les températures sont de plus en plus chaudes et l’atmosphère de plus en plus moite et humide. Au passage, on pense bien à vous en France qui combattez le froid. Au vu des dernières news en station, ça devrait être une bonne saison de ski 🙂

    Bienvenue à la capitale

    On arrive dans la banlieue de Phnom Penh. La circulation est très fluide avec de grandes avenues. Ca ressemble beaucoup plus à une capitale que Vientiane si on veut comparer. On sort nos sacs des soutes du bus et ils sont cette fois remplis de la poussière rouge récoltée sur le trajet. Sympa pour les tee shirts ensuite 🙂

    Une fois les sacs posés, on rejoint le quartier animé et on se promène le long du quai Sisovath. Les jeunes s’adonnent à un des sports nationaux ici : l’équivalent du sepak takraw thailandais mais avec un volant de badminton.

    Puis on mange tranquillement le long de la rivière Tonlé Sap. Ce coin bouge beaucoup, avec pas mal de guesthouses, de bars normaux et des bars à hôtesses. Ce n’est hélas pas rare de croiser un occidental assez vieux avec une petite minette cambodgienne de 20 ans. Ils sont même par endroits plus nombreux que les gens «normaux».

    Marché russe et musée du génocide khmer

    26 janvier. Lever assez tôt. On a prévu de ne rester qu’une journée à Phnom Penh, essentiellement pour faire la demande des visas vietnamiens. On en profite évidemment pour visiter les principaux monuments. On part donc à l’ambassade vietnamienne de bonne heure pour faire les formalités. 45 dollars par personne. Nous sommes jeudi et ils nous disent qu’on peut revenir les chercher lundi. On a prévu d’aller faire les temples d’Angkor Wat entre temps et de toute façon repasser par Phnom Penh donc ça nous va bien. Je n’ai pas suffisamment d’argent donc je pars en quête d’un ATM. Pas toujours évident ici. Le premier ne prend que les cartes cambodgiennes, le deuxième que les VISA. Je passerai donc par une banque qui me donne des dollars et simule un achat, pas d’autre choix ce jour là !

    Passées ces quelques formalités, on se dirige vers le marché russe au sud de la ville. Beaucoup de vietnamiens y ont installé leurs stands et du coup tout se ressemble un peu. On s’attendait plus à un marché avec des antiquités et des babioles, ça sera un marché aux souvenirs avec des tee shirts, des kramas, des écharpes. On le fait quand même malgré le fait qu’une coupure d’électricité s’est produite… Aucun ventilateur sous les toits de tôle donc… Hammam gratuit. On mange des nouilles et des spring rolls (sorte de bobun vietnamien) dans une petite échoppe pour seulement 1$ chacun. Puis petit jus de canne frais, miam !

    On prend ensuite la direction du musée du génocide, le fameux Tuol Sleng S21, école transformée en prison et en centre de torture/exécution durant les années sombres de l’histoire cambodgienne, de 1975 à 1979. Quatre heures passées à l’intérieur permettent de mieux se rendre compte des horreurs perpétrées ici et partout dans le Cambodge durant la période de pouvoir des Khmers Rouges. Des traces de sang subsistent ici et là, les cellules et les salles d’interrogatoire sont laissées telles quelles. Dans les différentes salles, on peut voir sur de grands panneaux les visages des personnes qui n’ont pas échappées à la terrible machine khmère rouge. Certains sont encore gamins, d’autres sont des vieillards, et on peut deviner dans leurs regards qu’ils savent ce qui les attend. Dans cette prison, on estime entre 12 000 et 20 000 personnes le nombre de personnes tuées. Durant les 4 années de terreur, les Khmers Rouges massacreront un quart de la population, soit environ 2 millions de personnes. Terrifiant témoignage du génocide.

    A l’heure où nous écrivons cet article, Duch, un des principaux responsables vient d’être condamné à perpétuité par un tribunal international. Les autres dirigeants ne sont toujours pas jugés, certains occupent toujours de bonnes places au sein du pays. Les points de vue divergent sur les éventuels jugements de ces «monstres», jugeant ces jugements très occidentaux. Les Cambodgiens, majoritairement bouddhistes et avec une philosophie différente, n’attendent pas forcément un jugement. On s’est acheté quelques biographies ou livres documentaires pour un peu mieux comprendre cette période. Merci à Thomas du blog «Kilomètres et Megapixels» pour le lien également (cf article dans le JDD)

    Après cette douloureuse mais instructive immersion dans l’histoire du peuple cambodgien pas si lointaine, nous finissons la journée par la visite du Wat Phnom, ça faisait longtemps qu’on n’était pas allé faire une visite de temple. L’architecture est vraiment différente de ce qu’on a vu dans les autres pays : beaucoup plus détaillés, des apsaras (danseuses célestes) qui retiennent le toit, des peintures et des scènes du Reamker, la version khmère du Ramayana indien.

    Faux orphelinats au Cambodge, attention aux arnaques

    Via couchsurfing, on avait contacté une personne qui recherchait des volontaires pour l’aider à son orphelinat dans les environs de Phnom Penh. On s’était dit que ça pouvait être bien avant d’aller à Siem Reap et voir les temples d’Angkor. On arrive à le contacter après plusieurs emails et en empruntant deux téléphones non sans mal !! Le mec voulait bien de nous mais il fallait qu’on prenne un tuk tuk pour aller plus loin que prévu et pour plus cher (étrange) et il n’a jamais voulu donner son adresse prétextant que c’était trop compliqué (il fallait demander au chauffeur de tuk-tuk de l’appeler pour se faire guider). On a trouvé ça assez louche et ça revenait bien cher donc au final on a abandonné. On se dit que c’est pas plus mal car ici au Cambodge, à chaque coin de rue ou sur les tuk tuk, on voit de nombreuses affiches qui avertissent sur le danger des orphelinats, et sur le fait que les gamins ne sont pas des attractions touristiques. Par la suite, on a lu que sur 258 orphelinats présents dans le pays, seulement 21 sont contrôlés au niveau gouvernemental. Les parents vendent parfois leurs gamins dans des «orphelinats» pour avoir un revenu. Certaines guesthouses ou hôtels attirent les touristes dans les orphelinats. Ces orphelinats sont laissés dans des états insalubres pour attirer la sympathie et les dons des touristes. (Source: magazine SEA Globe)

    Demain, direction Siem Reap et ses célèbres temples d’Angkor !

  • Au coeur du Ratanakiri : Banlung et ses cascades

    Au coeur du Ratanakiri : Banlung et ses cascades

    Après le Laos, nous voilà déjà en route pour le Cambodge. On quitte donc le petit havre de paix des 4 000 îles le matin du 22 janvier. On retrouve Mr Joe (le gérant de notre cantine) à qui nous avons acheté les billets pour traverser la frontière la veille. Il n’a d’américain que le pseudo, c’est un vrai laotien. Il nous offre donc le dernier petit déjeuner et on part avec sa pirogue rejoindre la terre ferme sur les coups de 8h. Dernier petit tour sur le Mékong et Mr Joe nous laisse à l’agence qui gère les bus. Le gérant du bus propose de faciliter le passage de la frontière : on lui donne 30$ et il s’occupe de tout. Le visa est normalement à 20$ mais on avait lu qu’à la frontière cambodgienne, il y avait énormément d’abus et des douaniers très avides de backchichs donc on prend cette option, comme beaucoup d’autres personnes.

    Un premier bus nous emmène jusqu’au poste frontière. Pour ceux qui ont pris l’option à 30$, on a juste à marcher les quelques centaines de mètres qui nous séparent du Cambodge sans se poser de questions pendant que les autres font les démarches pour obtenir leur visa. Au final, ils paieront entre 25 et 28$ en croyant ne payer que 20$ au début, donc pas de grosse économie et surtout une perte de temps avec des douaniers pas franchement loquaces.

    On attend un bon bout de temps, environ 2h avant de remonter dans un autre bus. Le temps de se boire un petit soda et d’apprendre le «bonjour-merci» cambodgien («soo a sday» pour bonjour et «or gu’n» pour merci). On discute avec 2-3 personnes dont un certain Antoine, qui a fait l’UTBM et avec qui on a une connaissance commune… Après le Cambodge, il part en Thaïlande dans le resort où on a séjourné car il connaît également le gérant. Qui a dit que le monde n’était pas petit ?

    Banlung et le nouvel an chinois

    On repart enfin, après avoir chargé, déchargé et rechargé les sacs pour les mettre dans le bon ordre, car les personnes dans le bus vont tous à des endroits différents mais toutes prennent le même bus. Comme nous descendons en premier, nos sacs doivent être les derniers chargés. Les autres vont à Phnom Penh, Kratie, Siem Reap ou d’autres destinations. Pour nous ça sera Banlung. Après 2 heures de bus, on nous largue aux environs de Stung Treng et on nous dit d’attendre 1 heure pour un 3ème bus… Le jour le plus long, vous connaissez ? 🙂 On attend donc et on se familiarise cette fois avec la monnaie locale, mix de riels et de dollars. 1 dollar est arrondi à 4 000 riels, facile pour les conversions. On découvre les premières mygales caramélisées et d’autres insectes plus ou moins gros.

    Notre bus arrive après 45 minutes d’attente. On saute dedans et plus que 2 heures nous séparent de Banlung. Arrivée à la station de bus là-bas, les gens nous disent que pour rejoindre la ville, il y a un kilomètre. On se met donc à marcher vers le centre. Entre temps, on recroise Joël et Annick, nos potes suisses, qui sont en scooter et qui nous disent que la ville est bien à 3 kilomètres. Choupi et moi prenons donc chacun un moto taxi. Au bout de quelques secondes, Choupi a disparu de mon champ visuel… J’espère juste qu’ils vont nous arrêter au même endroit en ville, sinon ça sera très dur de se retrouver car on a oublié de se donner un point de rendez vous si on se perdait. Heureusement, ça sera le cas pour nous, mais pas pour les 3 argentins qui nous suivaient. Ils ont dû partir à la recherche de leur pote dans la ville 🙁

    On regarde les guesthouses du centre, la plupart sont tenues par des Chinois et aujourd’hui, demain et après demain, c’est le Nouvel An chinois. Ils nous disent que ce soir c’est ok, c’est 7$, mais que demain ça sera 25$. Comme on veut rester 3 nuits et qu’on trouve ça complètement abusé, je me mets en quête d’autres guesthouses un peu plus excentrées, pendant que Choupi attend au carrefour. Sur le chemin, je recroise 2 Françaises qui étaient dans le bus, elles m’indiquent leur guesthouse et me demande au passage d’où je viens car elles reconnaissent mon accent. Evidemment, elles sont de Besançon ! Faut vraiment aller à l’autre bout du monde plutôt que dans sa cage d’escalier pour croiser ses voisins 🙂

    Je vais récupérer Choupi et les sacs et on s’installe dans la guesthouse tranquillement.

    Cascades autour de Banlung

    23 janvier. Lever bien matinal vers 6h pour louer un scooter et visiter les nombreuses cascades du coin. Après la première cascade de Cha Ong et une heure de piste bien rouge, le pneu arrière est à plat. C’est pas faute de rouler doucement sur ces routes chaotiques ! Un Cambodgien nous dit qu’il faut absolument retourner à la guesthouse et changer la roue sinon on ne tiendra pas la journée. On rentre avec une roue arrière qui chasse de tous les côtés, presque l’impression de faire du snowboard sur la glace… Arrivés à la guesthouse, la fille l’emmène au garage et la réparation est faite en 30 minutes. Elle nous dit toute gênée que ça lui a coûté 6$ et que du coup si on pouvait faire fifty fifty, ça serait cool pour elle car elle loue ses scooters à 5$ donc là elle a perdu sa journée. Acceptant que les fautes viennent de chaque côté (on a pas assez vérifié le scooter avant de partir), on s’en tire à 2$ après négociation.

    C’est donc reparti pour d’autres cascades, celles de Kachang et de Katieng, situées cette fois au Sud Ouest de Banlung. On avait raté les chutes d’eau au Laos faute d’avoir pu loué un scooter sur le plateau des Bolaven, on ne regrette donc pas de faire celles-ci, elles sont magnifiques et en pleine forêt. Dans certaines, on peut même passer derrière comme Tintin dans le temple du Soleil. Ces cascades sont le point de rendez vous de nombreuses familles et comme c’est le Nouvel An chinois, beaucoup de gens sont gais voire saoûls 🙂 Une gamine de 14-16 ans prendra Choupi dans ses bras et l’embrassera sur la joue.

    La région est connue pour ses plantations d’hévéas. Effectivement, on en voit, mais on voit également une déforestation massive à perte de vue, c’est assez inquiétant. Surtout quand on vient du Laos où la déforestation est largement moins visible.

    Dernière cascade, on recroise Joël et Annick. Ils s’apprêtaient à partir mais ils ont perdu la clé de leur scooter. Plutôt que de partir avec un pick up comme ils voulaient faire, on se propose donc de les ramener en ville pour voir si le loueur a un double. Je prends donc Joël derrière moi pendant que Choupi et Annick attendent vers la cascade. Arrivés en ville, le magasin est fermé pour cause de Nouvel An chinois. On trouvera quand même un Cambodgien  dans le cyber café d’à côté qui nous aidera à trouver un mécano vietnamien. Il est d’ailleurs assez saoûl mais accepte de fabriquer une clé de rechange. Une fois le prix fixé, le Cambodgien prend sur son scooter le Vietnamien et Joël pendant que je rejoins la cascade tout seul. Ils ont pris des raccourcis et quand j’arrive là-bas, le scooter est déjà réparé !

    On finit la soirée en bonne compagnie avec Joël et Annick qui nous offrent le repas et quelques bières. C’est l’occasion de se causer et de partager un repas après plus d’un mois de course poursuite à travers le Laos. Sur le chemin du restaurant-bouiboui, on manque de se faire écraser par un 4×4. Encore un effet pervers du Nouvel An chinois ? 🙂

    Lac sacré et blessures pour Choupi

    24 janvier. On reprend notre fidèle destrier pour partir voir cette fois le lac sacré Boueng Yaek Lom, creusé apparemment par une météorite «long long time ago». On fait le tour du lac en marchant puis on s’arrête sur un ponton pour se baigner. L’eau est cristalline et d’un bleu intense. Des gamins cambodgiens ne tardent pas à arriver. C’est rigolo, ici, peu de gens savent nager donc ils prennent souvent des gilets de sauvetage dès qu’ils s’éloignent du bord.

    C’est pas le jour de Choupi aujourd’hui. Elle se fait piquer par 2 insectes et en sautant du ponton, son oreille droite lui fait de nouveau des misères. Après 2 heures de détente, on reprend le scooter pour essayer de trouver la cascade aux 7 étages, qui est située à 30 kilomètres de Banlung. Cette balade est souvent proposée via les guesthouses mais comme on a le scooter on tente de la trouver par nous mêmes, sans carte. Ce sera un échec malgré nos différentes tentatives de mimes. Je vous laisse imaginer Choupi qui mime de l’eau, une cascade, le chiffre 7 etc etc… Un mec viendra même en courant vers nous, complètement bourré, et nous serrera dans ses bras alors qu’on tentait de reprendre notre route, sans nous donner plus d’indication. Nouvel An chinois, quand tu nous tiens…

    On continue de rouler en direction de la frontière vietnamienne qui n’est qu’à 40 kilomètres, mais la route est très droite est les paysages assez banals par rapport à ceux qui jouxtent les pistes rouges. On fait donc demi-tour et on rentre à la guesthouse pour manger. Sur le chemin, on croisera le chemin d’une petite tornade, pas aussi puissante que Twister mais impressionnante quand même : environ 8m de haut avec un diamètre de maximum 4 mètres.

    Demain, direction la capitale, Phnom Penh !

  • Choupi et Tibal au Laos : simply beautiful

    Choupi et Tibal au Laos : simply beautiful

    Que le temps passe vite, nous voilà déjà à faire l’article final sur le Laos… Nous y sommes restés 26 jours sur les 28 autorisés et on peut déjà vous l’annoncer, ce fut un GROS coup de coeur ! On est carrément tombé amoureux du pays 🙂

    On regrette juste de ne pas avoir eu le temps de faire le Nord Est, bien montagneux. Peut-être pour une prochaine fois ? En tout cas, du Nord au Sud (ou du Sud au Nord), les paysages sont à couper le souffle, vraiment très différents de la Thaïlande, beaucoup plus sauvages et authentiques, bien que certains endroits tendent à s’occidentaliser à l’extrême (cf articles sur Luang Prabang ou Vang Vieng).

    C’est pourquoi on ne peut que vous conseiller de visiter le Laos rapidement. En plus, ils lancent une grosse campagne «Visit Laos 2012» qui risque d’attirer encore plus de touristes, pour le meilleur et pour le pire, notamment au niveau des prix. On croyait que le Laos serait carrément moins cher que la Thaïlande mais il n’en est rien, c’est kif kif, voire plus cher, surtout pour la nourriture. Pour le transport et les guesthouses, c’est sensiblement la même chose.

    Ce que nous retiendrons du Laos, entre autres :

    – des gens avec toujours un énorme sourire (bien plus qu’en Thaïlande) et fêtards, des paysages magnifiques, que ce soit les cascades, les montagnes, les pains de sucre, les rizières, les différentes descentes de fleuves sur le Mékong ou le Sékong, les îles du Sud, la turbulente mais néanmoins superbe Vang Vieng, …
    – beaucoup de gens portent des masques anti poussière, bien nécessaires sur certaines routes bien rouges. On en a d’ailleurs acheté un chacun !
    – leur café lao est délicieux ! Quand vous demandez avec du lait, ils vous le servent avec du lait concentré sucré
    – leur falang baguette n’a rien à envier aux baguettes françaises. Croustillante et bien cuite !
    – deux façons de cuire le riz : sticky rice ou à la vapeur. Notre coeur s’est porté sur le sticky rice, servi dans des grands pots en osier, yummy !
    – leur BBQ (Sin Dad) vaut le déplacement : bouillons + viande + légumes + oeufs et vermicelles, un régal !
    – beaucoup beaucoup d’enfants partout dans les villages
    – les laotiens adorent faire la fête. A partir de 17h, les Beerlao commencent à s’entasser sur les tables des maisons
    – beaucoup de bars karaoké partout dans le pays, toujours assez kitsch et de la musique très forte dans les villages
    – quand vous allez chez le coiffeur et que vous demandez un shampooing, vous êtes en position couchée à l’horizontale
    – des maisons traditionnelles en bois, souvent sur pilotis
    – des maisons ou des guesthouses kitsch avec des colonnes romaines
    – les Laotien(ne)s ont des traits vraiment très fins et portent toujours des vêtements de façon élégante, batiks pour les femmes ou pantalon droit pour les hommes
    – le lao est une langue sympa à apprendre. Il n’y a pas de passé ni de futur, uniquement du présent 🙂 Pour l’instant, c’est en lao que nous avons appris le plus de mots !
    – des joueurs de pétanque dans tout le pays. Ici ça s’appelle aussi les «boules» ou «pétanque». Il y a aussi de nombreuses tables de billard
    – beaucoup d’habits militaires ou de casquettes
    – quand on se promène dans les villages, on entend des gamins qui nous crient «sabaidee» (bonjour) de partout sans forcément qu’on les distingue ou «hello falang» (salut français/étranger)
    – dans les bus locaux, quand il n’y a plus de place, le gérant du bus installe des tabourets pour gamins
    – les Laotiens mangent des oeufs déjà fécondés
    – les gens prennent soin de leur coqs et leur crachent dessus de l’eau pour faire briller leurs plumes
    – des tables pour jouer aux dames un peu partout

    Quelques anecdotes en vrac :

    – un cochon est tombé du toit du jumbo où nous étions
    – après notre tour de pirogue de Sékong à Attapeu, le piroguier nous a déposé dans une décharge où on a dû marcher dans les fruits et les poissons pourris
    – Choupi a déraillé deux fois dans la même journée
    – à la frontière Thailande-Laos, on a participé à des enchères de visas. N’importe qui peut récupérer n’importe quel passeport du moment qu’il paye
    – on a réussi à s’embourber dans le Mékong avec le slow boat qui descendait vers Luang Prabang
    – on a réussi à boire une Duvel pour mon anniversaire
    – on a sauté de plusieurs chutes d’eau
    – 1 mamie nous a mimé plein de trucs pour nous faire comprendre où l’on pouvait se baigner dans les chutes
    – on a rencontré un mec à Luang Prabang qui habite à 10 kilomètres de chez nous en France et qui nous a donné une bonne adresse pour du vin
    – on a donné des offrandes (du sticky rice) aux moines
    – j’ai chopé des vers de vase sur les jambes et les fesses en m’asseyant dans la rivière
    – on a fait un lâcher de lanternes pour le Nouvel An
    – une petite fille du SaeLao project m’a offert un bracelet. Les enfants du village nous récitaient toujours la phrase suivante avant de partir «May we go home teacher, thank you and good night»
    – on a vu les dauphins d’Irrawady à la frontière lao-cambodgienne
    – on a bu du lao lao avec le papy de la guesthouse de Don Det
    – on a dû changer la roue du bus en allant à Vientiane
    – on est rentré plusieurs fois de nuit en vélo, éclairé à la frontale, ça se fait bien 🙂
    – on nous a souvent donné à manger dans les bus
    – on a rencontré plein de mamies d’ethnies minoritaire sur les marchés et elles se sont bien fendues la poire en se faisant photographier
    – Choupi a trouvé une chenille et un élastique dans son steak à Paksé
    – on a fait le tubing sans se faire mal (c’est une contre anecdote !)
    – on a donné des cours d’anglais à des petits laotiens du SaeLao project
    – je me suis fait une bonne tendinite au coude droit qui a du mal à partir

    C’est fini pour le Laos, n’hésitez plus, foncez réserver vos billets et envolez vous vers cette destination «coup de coeur» !

    Petit point sur notre géolocalisation à l’instant «t». Nous sommes au Cambodge depuis une semaine et nous y restons encore une semaine, avant de remonter toute la côte vietnamienne.

    Merci à tous ceux qui nous suivent et qui relaient les articles, ça motive pour la suite ! Bécots à tous !

    Séance de rattrapage pour nos articles laotiens

    Descente du Mékong et Luang Prabang
    Vang Vieng et le projet SAELAO
    De Vientiane à Savannakhet
    – Plateau des Bolaven : Salavan, Sekong, Attapeu
    – Si Phan Don ou les 4 000 îles

  • Si Phan Don ou les 4 000 îles

    Si Phan Don ou les 4 000 îles

    Dernière étape laotienne et pas des moindres, les 4000 îles ou Si Phan Don, à la frontière lao-cambodgienne. Tout au sud donc. A cet endroit, le Mékong s’étend sur 14 kilomètres de large et de nombreux îlots se sont formés en plein milieu du fleuve. Certains sont énormes et forment une vraie île, d’autres disparaissent une fois la saison humide revenue. Parfois, les îles ne sont que de petites touffes d’herbe ou juste un banc de sable d’1 mètre carré tout au plus.

    Certaines de ces «grosses» îles sont habitées et peuvent être fréquentées par les touristes . On commencera par la plus grosse des îles, celle la plus au Nord de l’archipel, qui a pour nom : Don Khong.

    Don Khong la silencieuse

    16 janvier. Paksé. On prend un mini van qui nous emmène vers les îles. On retrouve par hasard le québécois qu’on avait croisé sur le slow boat et qu’on avait revu à Luang Prabang. Il va direct sur une île plus au sud, Don Det, sans passer par Don Khong. Nous sommes les seuls du van à descendre ici. On prend donc une pirogue pour rejoindre l’île. A bord se trouvent déjà deux français, Sarah et Rémi. On fait connaissance.

    Au débarcadère, on se sépare et on va chacun chercher une guesthouse, elles sont toutes sur le bord de l’île, pas très loin d’où le bateau nous dépose. On en trouve une très traditionnelle, tout en bois, pour vraiment pas cher. Ici, la plupart des gérants parlent carrément bien anglais et français. On pose nos sacs et on dégouline à grosses gouttes, le climat est tropical et ça se sent. On visite rapidement les environs (le wat le plus proche) et on rentre faire une sieste car la chaleur nous assomme. A la guesthouse, au moment d’aller dîner, on croise un papy lao de 70 ans qui nous explique dans un très bon français que c’était la maison de son grand-père et que ça faisait 50 ans qu’il n’était pas revenu sur son île… ça a bien changé dit-il. Il a grandi en France, est devenu médecin et a fait sa vie là bas.

    Au restaurant, on goûte les spécialités locales, à savoir les délicieux poissons du Mékong. Pour Choupi, ça sera «sweet and sour» et pour moi, avec du lait de coco. En apéritif, on tente le cocktail local, le lao lao cocktail. C’est du lao lao (alcool/whisky de riz lao) sur un lit de miel sauvage, avec plein de glaçons… Très fort et pas trouvé ça excellent, on se rabattra sur une bière Beerlao pour la suite 🙂 Pour finir la soirée, on discute dans la chambre des deux français rencontrés dans la matinée et on va se coucher pour profiter de la journée de demain.

    Vélo et baignade dans le Mékong

    17 janvier. Lever 5h30 pour profiter de la journée. La veille, un mec nous avait conseillé de faire le marché local pour voir les différents poissons du Mékong sur les étalages. On se dépêche d’y aller mais il est beaucoup moins impressionnant et moins original que celui de Salavan. On fera donc vite demi tour. Revenus pour 6h30 dans la rue principale, nous assistons à la fin de l’offrande aux moines. Rien à voir avec celle de Luang Prabang ! Ici, il y a seulement une dizaine de moines et autant de touristes, voire moins.

    On loue ensuite un vélo pour aller faire le tour de l’île qui fait un peu plus de 40 kilomètres. Départ donc à 8h et pédalage jusqu’à 18h30. Comme d’habitude quand on loue un vélo, on rentre de nuit, éclairé avec nos lampes frontales sinon c’est pas drôle ! On a croisé plein de gens dans les petits villages qui parlent très bien anglais et/ou français. On s’est arrêté et on a joué avec les gamins des qui, dès qu’on passe, nous crient de grands «sabaideeeeeeeeee». C’est assez impressionnant le nombre de gamins qu’il y a par famille ici.

    A midi, pause pour manger, on mange dans une cantine d’ouvriers au bord du Mékong. J’ai encore la bonne idée d’ajouter trop de piment dans ma soupe et avec la chaleur extérieure plus la tôle qui nous sert de toit, je me liquéfie en moins de trois secondes ! La solution après ça ? Un bon bain dans le Mékong tout habillé ! On se remet sur nos vélos après ce court rafraîchissement et on part pour le Nord de l’île. Il nous reste encore bien 25 bornes à parcourir. Au nord de l’île, superbes paysages sauvages avec des buffles qui se détendent dans le Mékong. Il est 16h30, on commence à entamer la route du retour. Sur la route, des gens sont dans les rizières. On s’arrête et je m’approche. Ils m’invitent à participer. Après avoir compris (et m’être fait expliquer en lao et en mimes) qu’ils n’arrachaient pas le riz mais le plantait, je me mets à la tâche. Je planterai pendant trente minutes des poignées de riz, ce qui a le don de bien faire rire les locaux. Le soleil est quasi tombé, on se dépêche de rentrer mais les derniers kilomètres se font dans la nuit noire. Restaurant de poissons avec cette fois ci un superbe poisson vapeur cuit dans du lait de coco et présenté dans une feuille de bananier, miam !

    Campagne et rizières

    18 janvier. On se lève moins tôt que la veille et on se loue des vélos de nouveau. On va bientôt avoir un petit entraînement physique si ça continue 🙂 On fait la partie qu’on n’a pas faite de l’île, la diagonale qui traverse d’est en ouest. C’est très monotone et surtout très peu d’ombre. On est bien contents d’arriver au petit village de Muang Sen pour midi. On mangera un laap de poisson, sorte de salade froide épicée lao dans un restaurant sur pilotis, avec le fameux sticky rice, au goût et à la texture si excellents.

    On reprend la route qu’on avait bien aimée hier, à savoir la partie sud de l’île. On repasse dans des forêts de bambous, devant des rizières, des plantations de bananes, ou des petits villages très sauvages puis on rentre. Des petites filles offrent plein de bijoux en feuilles de bananier à Choupi. Elles les font sous nos yeux avec une rapidité hallucinante.

    On veut partir demain mais on n’a plus beaucoup de sous en poche. On avait vu sur le guide qu’il y avait un ATM pas très loin de notre guesthouse donc on s’y rend. Comme beaucoup d’ATM au Laos, ils n’acceptent que les cartes lao. On se retrouve donc bloqués sur cette île. A jamais ?

    Il nous reste un peu d’argent pour manger et pour faire l’aller retour sur la terre ferme mais en demandant au gérant de la guesthouse, il nous dit que le prochain ATM est à 8 kilomètres, ce qui implique qu’il faudra payer la pirogue plus un tuk tuk et il fait déjà nuit. Heureusement, en mangeant, le serveur nous dit qu’il y a un ATM à l’hôtel à côté, qu’il prend une bonne commission mais qu’au moins on n’a pas à courir partout. On choisira donc l’option avec 6% de commission 🙁

    Don Det la fêtarde

    19 janvier. On se lève à 6h et on assiste encore à un beau lever de soleil sur le Mékong. La vie est dure n’est-ce pas ? Le bateau est à 8h30 donc on a le temps de prendre un petit déjeuner et hop c’est parti pour Don Det, une des îles situées plus au Sud, à environ 1h30 de pirogue. On part avec Sarah et Rémi et on se trouve deux chambres dans la même guesthouse. On recroise le québécois avec qui on avait pris le mini van, il est sur le point de partir. Ici, beaucoup de guesthouses sont sur pilotis et donnent directement sur le Mékong avec généralement un hamac ou deux par chambre. La vie est vraiment trop dure… On se pose tranquille et on profite de la vue et du superbe flamboyant qu’on voit de notre terrasse avant d’aller se baigner dans le Mékong et d’affronter les forts courants.

    On se balade un peu sur l’île et on recroise Joël et Annick, les deux suisses que l’on croise depuis un bon moment déjà, depuis le slow boat et Luang Prabang 🙂 On se boit une bière au coucher du soleil et on mange au bord de l’eau.

    Aujourd’hui, Air Asia nous a annoncé que notre vol retour était annulé et que la liaison Kuala Lumpur – Paris ne se ferait plus à partir du 31 mars donc à 24 jours près, on a les boules… Bon, entre temps, puisque cet article est écrit en décalé, nous avons trouvé un vol similaire pour 50 euros de plus chacun, c’est correct. Air Asia nous rembourse la totalité des billets mais pas la différence de 50 euros.

    20 janvier. Premier matin sur Don Det, je me lève super tôt pour le lever de soleil. Magnifique dans les touffes d’herbe disséminées sur le Mékong. C’est calme ici, on dirait que le temps s’est arrêté. On nous avait dit que c’était un «Vang Vieng bis» au niveau de l’ambiance mais pas eu du tout cette impression. L’atmosphère est décontractée et sans trop d’excès.

    On loue ensuite un vélo avec Sarah et Rémi et on part visiter l’île qui est toute proche : Don Khon. Un pont construit par les Français permet de relier les deux îles. Ce pont est payant. Dans le guide, ils parlaient de 9 000 kips soit 0,9€. Maintenant, c’est 20 000 kips par personne soit 2 euros !

    Les chutes des 4000 îles

    On part voir l’attraction de l’île, les cascades de Li Phi. Très impressionnantes et très sauvages avec un énorme courant, impossible de se baigner dans celles là. Seuls les pêcheurs laos courageux vont pêcher sur les rochers à côté. A la cascade, on perd Sarah et Rémi de vue, on continue donc la journée tous les deux. On traverse encore des petits villages qui n’ont pas bougé malgré le tourisme et c’est tant mieux.

    On repère une autre petite île, Don Pi Soi, juste à côté d’où l’on se trouve. Il faut la rejoindre en traversant un pont suspendu au dessus de la rivière. Celle-ci est entièrement gratuite et possède aussi des chutes où les gamins aiment pêcher et ramasser des poignées de poissons à la main.

    On arrive à la pointe sud de l’île vers 15h30. C’est ici que les bateaux partent pour emmener les touristes voir les dauphins d’Irrawady, une espèce de dauphin d’eau douce en voie d’extinction. A 16h, nous voilà partis en pirogue pour les observer, à la frontière maritime Laos-Cambodge. On coupe les moteurs et on commence rapidement à voir les premiers ailerons et entendre les respirations des dauphins, c’est magique ! Une heure après, le sourire jusqu’aux oreilles, je me dis qu’après les requins à pointe noire, on a vu les dauphins d’Irrawady. De loin certes, mais on les a vus 🙂 Who’s next ?

    Sur la route du retour, on a le droit à un coucher de soleil dans la forêt, ça change. Cette forêt est superbe, avec d’énormes bagnans qui partent dans tous les sens.

    Bye Bye Laos

    21 janvier. Notre dernier jour au Laos. On a réellement la larme à l’oeil. C’est passé si vite et ça nous a tellement bluffé… LE gros coup de coeur pour l’instant bien que nous ne sommes qu’à la moitié du voyage 🙂 On se lève sous une pluie battante et un orage qui secoue le Mékong. Autre ambiance, mais pas désagréable, ça rafraîchit l’atmosphère. A 10h, l’orage s’arrête et fait place au soleil. Comme on a déjà bien quadrillé l’île, on se dit qu’on va faire une petite journée tranquille, baignade et préparation de la suite, à savoir le Cambodge. On se pose donc sur notre terrasse face au Mékong et on regarde où on peut aller le lendemain.

    Soudain, le papy de la guesthouse m’appelle et me fait des signes, il ne parle quasiment pas un mot d’anglais et est souvent saoûl dès le réveil. Je comprends vite pourquoi. A 10h du matin, il me sert un grand verre de lao lao et me regarde le boire. Je repars voir Choupi qui attend sur la terrasse puis 15 minutes après il m’appelle de nouveau et me dit qu’il faut manger avec les ouvriers (qui construisent un restaurant à côté de la guesthouse). J’y vais et je me retrouve avec 8 ouvriers plus le papy à manger du laap de poisson et du sticky rice, le tout arrosé de 3 bières. Il est 11h30, je retourne voir Choupi, je n’ai plus très faim 🙂

    L’après midi sera consacrée à faire un benchmark des différents shops qui permettent d’aller au Cambodge, pour essayer de trouver le moins cher. On en avait repéré un qui faisait le trajet à 15$ la veille et qui le jour d’après le fait à 25$, on ne sait pas pourquoi. On regarde aussi pour échanger nos derniers kips contre des dollars car personne ne reprend les kips en dehors du Laos nous a-t-on dit. Une fois nos petites affaires faites, on va manger à notre cantine, juste à côté de la guesthouse. On y a mangé plusieurs fois et la famille est vraiment aux petits soins avec nous. Si vous êtes courageux, vous pouvez même défier le gamin à la pétanque mais on n’ a pas vu d’occidental gagner contre lui 🙂 On se fait notre dernier repas ici, arrosé de deux bières, le long du Mékong… la larme à l’oeil n’est pas loin. Mais on se dit que c’est parti pour de nouvelles aventures… Direction le Cambodge et Banlung dès demain !

  • Plateau des Bolaven : Salavan, Sekong, Attapeu

    Plateau des Bolaven : Salavan, Sekong, Attapeu

    11 janvier. Nous continuons notre progression vers le Sud du Laos. Tuk tuk après le petit déjeuner pour rejoindre la station de bus, toujours située bien loin du centre pour faire marcher le commerce. Il y a 2 bus qui vont à Salavan, où nous voulons nous rendre. Le premier, à 10h30 passe par Paksé (et donc fait un beau crochet) et le deuxième, sensé être direct, est à 12h30. On prend la 2ème option qui passera finalement par Paksé car des gens ont acheté des billets entre temps… Attendu pour rien donc !

    La route est ponctuée de pauses où des gens montent dans le bus pour vendre des brochettes et d’autres gourmandises. On avait chacun pris une rangée de sièges donc on s’est retrouvé chacun avec une laotienne à côté de nous. Celle à côté de moi était super fashion et n’a pas arrêté d’acheter de la bouffe et de me la faire partager tout le long. J’ai cru que j’allais exploser ! Au menu : papaye verte (miam !), des espèces de radis sucrés (re-miam !), du sticky rice (re-re-miam !), de l’écureuil en brochette (pas goûté) et des oeufs fécondés (pas goûté non plus !!!). 5h de bus plus loin et le bide bien rempli, nous arrivons à Paksé. Les quelques farangs qui étaient dans le bus descendent et nous ne nous retrouvons qu’avec des laos pour les dernières 3h de route. La nuit tombe et plus nous avançons, moins il reste de monde dans le bus, on se demande vraiment où on va. Quand soudain, la sentence tombe, le chauffeur nous annonce Salavan, nous ne sommes plus que 8 dans le bus et c’est le dernier arrêt. Il est 21h30 et il fait nuit. On est à 2kms du centre et heureusement il y a une guesthouse juste à côté de la station de bus.

    Séance photos au marché de Salavan

    Le lendemain, on prend un tuk tuk pour le centre. Il nous dépose devant une première guesthouse. Le prix nous paraît cher pour la ville donc je pars à la recherche d’une autre guesthouse dans le coin pendant que Choupi attend avec les sacs. Il y en aura une vraiment très sale à 50 000 kips (5€) et celle du départ à 80 000 kips (8€) que nous réussirons à négocier à 6€.

    On pose nos affaires et on part sur le marché local. Les ethnies des villages alentours viennent vendre leurs produits tous les jours dans une ambiance bon enfant. Les mamies se marrent en fumant leurs drôles de cigarettes : feuille de tabac roulée en cône. Ici, on trouve de tout : crapauds, grenouilles, des écureuils, des serpents, des poissons, des rats musqués, des chouettes… Dans une petite épicerie, on trouvera même du pâté HENAFF (clin d’oeil à nos amis bretons). On passe à l’office de tourisme de Salavan mais il nous dit que c’est impossible de louer des scooters par ici. On ne pourra donc pas visiter les chutes d’eau de la région 🙁

    13 janvier. Petit déjeuner au café lao plus lait concentré sucré, un des meilleurs cafés de la planète paraît-il. Même moi qui ne suis pas très café le trouve super bon. On retourne sur le marché pour prendre d’autres photos des mamies édentées si jolies.

    Direction Sekong

    On retourne à la station de bus pour rejoindre la prochaine destination de notre virée dans le Sud Est du Laos : Sekong. On monte dans un jumbo, sorte de mix entre un tuk tuk et un camion. Le jumbo s’arrête tous les 100m dans les villages et charge différents trucs : sacs de riz, pastèques. Choupi annonce sa première prédiction : on va bientôt charger des cochons si ça continue. Quelques kilomètres plus loin, ils chargent une petite cage en osier avec 3 porcelets dedans. Choupi fait sa deuxième prédiction : «vu comme ils sont attachés, on va bientôt en perdre un 1 !» Au bout de quelques kilomètres, pendant qu’on observait le paysage, on voit quelque chose tomber du toit. Un cochon vient de tomber et hurle comme un porc (normal me direz vous). Les mecs du jumbo sortent et partent le récupérer dans les fossés. Une scène cocasse plus tard et un cochon récupéré et même pas blessé, nous repartons. Les «imagine si» de Choupi sont toujours aussi efficaces !

    On arrive à Sekong en fin d’après midi. On se rapproche du fleuve Sekong où est notre guesthouse. La ville est assez morte et très peu de gens voire personne ne parle anglais ici. On voit rapidement qu’on ne pourra pas louer de scooter non plus ici. On est venu ici pour faire la descente du fleuve Sekong en pirogue donc on descend au fleuve pour voir si on peut trouver un «capitaine» qui nous emmène jusqu’à la prochaine ville située en aval.

    Dans notre guide, ils mettaient 40€ par personne pour faire ce trajet. Sachant que le Laos augmente considérablement ses prix depuis quelques années, on s’attend à plus évidemment. Le mec nous propose 1 million de kips pour les deux, soit 50€ chacun. On arrive à négocier mais seulement de 5€. On refuse et on se dit qu’on reviendra demain, il y aura sûrement d’autres personnes et peut être un meilleur prix. Barbecue lao et recherche d’ATM pour finir la journée bien remplie (ou pas) et pour avoir un million en cash pour le lendemain. On a presque l’impression d’être dans un film de mafieux avec une valise pleine de kips 🙂

    Descente en pirogue jusqu’à Attapeu

    14 janvier. On se lève tôt pour aller trouver notre piroguier. Ce matin, c’est encore pire que la veille, pas possible de négocier. Un million ferme. On n’a pas le choix, on est venu pour ça donc on accepte. Notre chauffeur va chercher de l’essence pendant qu’on attend en plein soleil. Une fois revenu, il commence à démonter une installation qui servait à passer d’une rive à l’autre, une sorte de maison faite de 2 pirogues. Il installe un tapis au fond de la pirogue et c’est parti pour 7h de descente fluviale. De chaque côté, des montagnes nous entourent et les paysages sublimes se succèdent sous l’oeil hagard des buffles, des habitants de petits villages, des oiseaux et des pêcheurs. Aucun touriste croisé sur la descente contrairement au slow boat du Mékong, c’est particulièrement agréable !

    Arrivée à 16h à Attapeu. Notre chauffeur nous dépose dans la décharge du marché… Super sympa de marcher avec les gros sacs dans les détritus. On lui paye la seconde moitié de ce qu’on lui devait et il se volatilise sans qu’on aie le temps de lui dire au revoir. On finit la soirée avec un nouveau barbecue lao, trouvé par hasard, au coin d’une rue. Pour les touristes comme nous qui galérons un peu dans la région faute de parler lao, il est important de savoir comment on dit BBQ lao, ça peut sauver : «Sin Dad». Sinon, vous vous retrouvez avec des salades de laitue et de menthe sans sauce avec juste les parties moins nobles du canard comme repas…

    A Attapeu, on peut louer des vélos mais on fait rapidement le tour de la ville et on décide de retourner le lendemain pour Paksé. De nouveau 6h de bus avec un peu de pluie (ça faisait longtemps, on ne savait plus que ça existait) et nous voilà à Paksé. Les guesthouses affichent complètes un peu partout. La cinquième sera la bonne ! On fait le night market de la ville puis on mange dans un restaurant. On se fait plaisir en prenant un steack lao. Choupi trouvera un élastique et une chenille dans sa salade… Sympa !

    Après avoir rencontré des gens sur notre route et vu comme s’est passé notre boucle en bus local, on pense que c’est mieux de prendre une guesthouse à Paksé et de louer des scooters pour parcourir le plateau de Bolaven et ses alentours. C’est en effet très difficile de trouver des moyens de transport une fois là-bas. Les seuls occidentaux qu’on croisait avaient leur propre véhicule. On ne regrette pas puisqu’on a fait un bon tour de pirogue et un marché «typique» mais on n’a pas pu voir les chutes d’eau perdues dans la jungle. Prochaine et déja dernière étape, les 4000 îles, à la frontière cambodgienne.

  • De Vientiane à Savannakhet

    De Vientiane à Savannakhet

    Après notre passage par le projet SAELAO de Vang Vieng, nous entamons tranquillement notre descente vers le Sud du Laos en nous dirigeant vers sa capitale, Vientiane. Lever donc assez tôt pour aller attraper le bus local avec Anaïs.

    5h de bus et un changement de pneus plus tard, nous arrivons à Vientiane, après avoir traversé des paysages remplis de rizières vertes fluo et des petits villages. Nous demandons au bus local de nous arrêter dans la rue principale au moment ou j’ai repéré une guesthouse qui était dans le bouquin. Ici, vous pouvez faire arrêter le bus local où vous le souhaitez, c’est plutôt pratique, même si parfois le bus perd beaucoup de temps en s’arrêtant tous les 100 mètres, ce qu’un VIP bus ne vous permet pas 🙂

    Vientiane très rapidement

    Midi, coeur de Vientiane, les guesthouses sont assez chères. On s’en tire pour 80 000 kips (8 euros) la nuit et Anaïs prend un dortoir dans une rue adjacente. Une fois les sacs posés (et sécurisés), on se promène dans Vientiane… Pas grand chose à faire si ce n’est quelques wats et leurs fameux champs Elysées avec un arc de triomphe (Patuxai). Sans être chauvin, on est loin des Champs Elysées français !

    On décide donc de partir directement pour Savannakhet le lendemain, Vientiane ne nous ayant pas réellement convaincus. Dernier repas avec Anaïs en guise d’au-revoir, avec un énorme steak lao… Délicieux ! En retournant à la guesthouse, nous avons croisé énormément de mendiants, de ladyboys et de prostituées, ça fait bizarre. On demande pour réserver un bus mais ça s’avère plus pratique de passer par Thakek puis Savannakhet le jour d’après que directement tracer à Savannakhet. On se rabat donc sur Thakek.

    Le lendemain, on prend le bus vers 13h. Dans le tuk tuk qui nous emmène à la station de bus, on rencontre un français d’une cinquantaine d’années qui y va aussi. Il vient souvent en Asie et nous dit que Thakek est pas mal pour faire du trekking ou visiter des grottes dans les alentours. A la station de bus, on prend un sandwich fait de vrai pain (héritage des falangs – français). Les baguettes sont trop bonnes !

    Thakek, passez votre chemin

    Arrivée de nuit (18h30) à Thakek, le français avait réservé un hôtel assez luxueux, trop cher pour nous. On l’abandonne et on fait donc le tour de la petite ville pour trouver une guesthouse. Il y en a très peu dans le coin. Après une heure de marche, on finit par en trouver une très correcte. On pose les sacs et on se promène dans la ville. On voit rapidement qu’il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est partir en scooter faire une grosse boucle pour voir les grottes dont nous a parlé le français. On finit la soirée au restaurant avec un poisson du Mékong qui baigne dans les piments et un poulet gingembre sans plus. Vu que ma tendinite me tire encore, on ne peut de toute façon pas louer de moto donc pas de regrets !

    9 janvier. On part donc pour Savannakhet de bonne heure. On en a un peu marre de payer des tuk tuk qui nous coûtent presque aussi cher que 300 kms de bus (hallucinant !) donc on fait le trajet du centre de Thakek à la station de bus à pied sous un soleil de plomb. 4 kms plus tard et le dos en compote, nous arrivons pour réserver le bus. Un peu d’attente jusqu’à midi puis nous montons dans le bus local. En cours de route, je cède ma place à des mamies aux sourires édentés et au bout de 2 heures et quelques pauses «bouffe» (où les locaux montent dans le bus vendre toutes sortes de brochettes, fruits) nous sommes déjà arrivés. Après la bonne marche de ce matin, on décide de prendre un tuk tuk. On lui indique une première guesthouse, il nous dit qu’elle est fermée. Une deuxième, aussi. Il nous dépose devant un hôtel mais on refuse d’y aller. On lui dit de quand même aller à la deuxième pour voir de nos propres yeux qu’elle est fermée et que ce n’est pas une arnaque. Effectivement, elle est bien fermée… On descend donc là et on rejoint à pied la dernière guesthouse qui était marquée dans notre guide. Un français d’origine lao nous la conseille également sur le chemin.

    Savannakhet, un charme certain

    On passe vite fait au centre d’informations de la ville pour récupérer un plan et quelques prospectus des sites à faire dans le coin. Savannakhet a vraiment le charme du passé avec ses nombreuses demeures construites par les français et sa petite place rectangulaire typique. On pourrait presque se croire dans un petit village du Sud-Ouest de la France si les menus des boui-boui n’étaient pas écrits en lao 🙂

    On finit la soirée avec un BBQ lao (Sin Dad en lao) au bord du Mékong. On a même la chance d’assister à un feu d’artifice tiré depuis la Thaïlande 🙂

    Campagne et pistes rouges

    Lever 8h le lendemain pour profiter de la journée. Bonne douche bien froide et c’est parti pour une journée vélo ! Tout le long de la route, tous les lao nous disent bonjour en lançant de grands «sa bai dee», c’est toujours amusant. Les paysages se suivent mais ne se ressemblent pas : rizières, lacs, water buffalo qui broutent paisiblement, villages isolés, joueurs de pétanque et maisons sur pilotis. On s’arrête le midi au Bungva Lake pour manger dans de petites huttes sur pilotis. C’est si sauvage par ici… On distribue quelques ballons dans les villages où les enfants sont ravis de voir des «falangs».

    Passage devant le That Ing Hang, un des plus hauts lieux sacrés pour les laos puis direction le village de Ban Phonsim, que nous atteindrons après quelques kilomètres sur une piste rouge bien poussiéreuse.

    Après le petit village, nous nous enfonçons dans la forêt sacrée de Dong Natad pour tenter de trouver le lac Nong Lom mais impossible de le trouver. Comme il fait déjà presque nuit et que nous sommes à 15 bornes de Savannakhet centre, on se met en route pour le chemin retour. On croise un scorpion noir de la taille de ma main en sortant de la forêt, heureusement pas très féroce.

    Nous rentrons de nuit avec les vélos. Choupi a déraillé deux fois mais heureusement à chaque fois, un lao est venu à notre secours. Leurs vélos, sans tournevis, c’est très compliqué 🙁

    Bon petit tour de vélo d’un peu plus de 40 kilomètres, ça décrasse ! On finit la soirée par un Hot Pot (Sin Jum en lao) au bord du Mékong. C’est les mêmes aliments que pour le BBQ sauf qu’au lieu de les faire griller, on les plonge dans un bouillon.

    On quittera la guesthouse et son «chien-abeille» le lendemain pour rejoindre le plateau de Bolaven. il n’y a apparemment pas que les thaïs qui aiment «décorer» leurs chiens !