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15 janvier 2012

11 janvier. Nous continuons notre progression vers le Sud du Laos. Tuk tuk après le petit déjeuner pour rejoindre la station de bus, toujours située bien loin du centre pour faire marcher le commerce. Il y a 2 bus qui vont à Salavan, où nous voulons nous rendre. Le premier, à 10h30 passe par Paksé (et donc fait un beau crochet) et le deuxième, sensé être direct, est à 12h30. On prend la 2ème option qui passera finalement par Paksé car des gens ont acheté des billets entre temps… Attendu pour rien donc !

La route est ponctuée de pauses où des gens montent dans le bus pour vendre des brochettes et d’autres gourmandises. On avait chacun pris une rangée de sièges donc on s’est retrouvé chacun avec une laotienne à côté de nous. Celle à côté de moi était super fashion et n’a pas arrêté d’acheter de la bouffe et de me la faire partager tout le long. J’ai cru que j’allais exploser ! Au menu : papaye verte (miam !), des espèces de radis sucrés (re-miam !), du sticky rice (re-re-miam !), de l’écureuil en brochette (pas goûté) et des oeufs fécondés (pas goûté non plus !!!). 5h de bus plus loin et le bide bien rempli, nous arrivons à Paksé. Les quelques farangs qui étaient dans le bus descendent et nous ne nous retrouvons qu’avec des laos pour les dernières 3h de route. La nuit tombe et plus nous avançons, moins il reste de monde dans le bus, on se demande vraiment où on va. Quand soudain, la sentence tombe, le chauffeur nous annonce Salavan, nous ne sommes plus que 8 dans le bus et c’est le dernier arrêt. Il est 21h30 et il fait nuit. On est à 2kms du centre et heureusement il y a une guesthouse juste à côté de la station de bus.

Séance photos au marché de Salavan

Le lendemain, on prend un tuk tuk pour le centre. Il nous dépose devant une première guesthouse. Le prix nous paraît cher pour la ville donc je pars à la recherche d’une autre guesthouse dans le coin pendant que Choupi attend avec les sacs. Il y en aura une vraiment très sale à 50 000 kips (5€) et celle du départ à 80 000 kips (8€) que nous réussirons à négocier à 6€.

On pose nos affaires et on part sur le marché local. Les ethnies des villages alentours viennent vendre leurs produits tous les jours dans une ambiance bon enfant. Les mamies se marrent en fumant leurs drôles de cigarettes : feuille de tabac roulée en cône. Ici, on trouve de tout : crapauds, grenouilles, des écureuils, des serpents, des poissons, des rats musqués, des chouettes… Dans une petite épicerie, on trouvera même du pâté HENAFF (clin d’oeil à nos amis bretons). On passe à l’office de tourisme de Salavan mais il nous dit que c’est impossible de louer des scooters par ici. On ne pourra donc pas visiter les chutes d’eau de la région 🙁

13 janvier. Petit déjeuner au café lao plus lait concentré sucré, un des meilleurs cafés de la planète paraît-il. Même moi qui ne suis pas très café le trouve super bon. On retourne sur le marché pour prendre d’autres photos des mamies édentées si jolies.

Direction Sekong

On retourne à la station de bus pour rejoindre la prochaine destination de notre virée dans le Sud Est du Laos : Sekong. On monte dans un jumbo, sorte de mix entre un tuk tuk et un camion. Le jumbo s’arrête tous les 100m dans les villages et charge différents trucs : sacs de riz, pastèques. Choupi annonce sa première prédiction : on va bientôt charger des cochons si ça continue. Quelques kilomètres plus loin, ils chargent une petite cage en osier avec 3 porcelets dedans. Choupi fait sa deuxième prédiction : «vu comme ils sont attachés, on va bientôt en perdre un 1 !» Au bout de quelques kilomètres, pendant qu’on observait le paysage, on voit quelque chose tomber du toit. Un cochon vient de tomber et hurle comme un porc (normal me direz vous). Les mecs du jumbo sortent et partent le récupérer dans les fossés. Une scène cocasse plus tard et un cochon récupéré et même pas blessé, nous repartons. Les «imagine si» de Choupi sont toujours aussi efficaces !

On arrive à Sekong en fin d’après midi. On se rapproche du fleuve Sekong où est notre guesthouse. La ville est assez morte et très peu de gens voire personne ne parle anglais ici. On voit rapidement qu’on ne pourra pas louer de scooter non plus ici. On est venu ici pour faire la descente du fleuve Sekong en pirogue donc on descend au fleuve pour voir si on peut trouver un «capitaine» qui nous emmène jusqu’à la prochaine ville située en aval.

Dans notre guide, ils mettaient 40€ par personne pour faire ce trajet. Sachant que le Laos augmente considérablement ses prix depuis quelques années, on s’attend à plus évidemment. Le mec nous propose 1 million de kips pour les deux, soit 50€ chacun. On arrive à négocier mais seulement de 5€. On refuse et on se dit qu’on reviendra demain, il y aura sûrement d’autres personnes et peut être un meilleur prix. Barbecue lao et recherche d’ATM pour finir la journée bien remplie (ou pas) et pour avoir un million en cash pour le lendemain. On a presque l’impression d’être dans un film de mafieux avec une valise pleine de kips 🙂

Descente en pirogue jusqu’à Attapeu

14 janvier. On se lève tôt pour aller trouver notre piroguier. Ce matin, c’est encore pire que la veille, pas possible de négocier. Un million ferme. On n’a pas le choix, on est venu pour ça donc on accepte. Notre chauffeur va chercher de l’essence pendant qu’on attend en plein soleil. Une fois revenu, il commence à démonter une installation qui servait à passer d’une rive à l’autre, une sorte de maison faite de 2 pirogues. Il installe un tapis au fond de la pirogue et c’est parti pour 7h de descente fluviale. De chaque côté, des montagnes nous entourent et les paysages sublimes se succèdent sous l’oeil hagard des buffles, des habitants de petits villages, des oiseaux et des pêcheurs. Aucun touriste croisé sur la descente contrairement au slow boat du Mékong, c’est particulièrement agréable !

Arrivée à 16h à Attapeu. Notre chauffeur nous dépose dans la décharge du marché… Super sympa de marcher avec les gros sacs dans les détritus. On lui paye la seconde moitié de ce qu’on lui devait et il se volatilise sans qu’on aie le temps de lui dire au revoir. On finit la soirée avec un nouveau barbecue lao, trouvé par hasard, au coin d’une rue. Pour les touristes comme nous qui galérons un peu dans la région faute de parler lao, il est important de savoir comment on dit BBQ lao, ça peut sauver : «Sin Dad». Sinon, vous vous retrouvez avec des salades de laitue et de menthe sans sauce avec juste les parties moins nobles du canard comme repas…

A Attapeu, on peut louer des vélos mais on fait rapidement le tour de la ville et on décide de retourner le lendemain pour Paksé. De nouveau 6h de bus avec un peu de pluie (ça faisait longtemps, on ne savait plus que ça existait) et nous voilà à Paksé. Les guesthouses affichent complètes un peu partout. La cinquième sera la bonne ! On fait le night market de la ville puis on mange dans un restaurant. On se fait plaisir en prenant un steack lao. Choupi trouvera un élastique et une chenille dans sa salade… Sympa !

Après avoir rencontré des gens sur notre route et vu comme s’est passé notre boucle en bus local, on pense que c’est mieux de prendre une guesthouse à Paksé et de louer des scooters pour parcourir le plateau de Bolaven et ses alentours. C’est en effet très difficile de trouver des moyens de transport une fois là-bas. Les seuls occidentaux qu’on croisait avaient leur propre véhicule. On ne regrette pas puisqu’on a fait un bon tour de pirogue et un marché «typique» mais on n’a pas pu voir les chutes d’eau perdues dans la jungle. Prochaine et déja dernière étape, les 4000 îles, à la frontière cambodgienne.

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8 commentaires
julie
25 janvier 2012 à 17:48 Répondre

J’aurais trop aimé être là pour voir la tête de Choupi quand le cochon s’est cassé la margoulette du toit ! (ou la binette ;-))

Choupi et Tibal
26 janvier 2012 à 17:34

Dommage je n’ai pas pris de photo de sa tête à ce moment là, j’étais focalisé sur le cochon 😀
Bisous Juju

Amé
26 janvier 2012 à 23:43 Répondre

Ah, les bus en Asie, ça me fait rire, à chaque arrêt c’est une nouvelle surprise ^^ On avait eu un musicien absolument imblairable, je m’en rappelle encore ! Au milieu des poules et du poisson séché !
En tout cas, vous profitez, ça fait plaisir ! Des bisous !

Choupi et Tibal
27 janvier 2012 à 03:55

Merci Dodi !
Oui, on kiffe bien les bus locaux… Comme dirait Forrest Gump « c’est comme une boite de chocolats, tu sais jamais sur quoi tu vas tomber »
On essaye de profiter un max oui, on aurait tort de ne pas le faire vu tous les trucs à voir par ici !
Prochaine direction, les temples d’Angkor !!!

Louis
27 janvier 2012 à 17:30 Répondre

Un cochon sur le toit c’est un peu le spider cochon d’Homer finalement 🙂

Toujours aussi instructif et agréable a lire 🙂

Choupi et Tibal
28 janvier 2012 à 12:01

Spider cochon Spider cochon, il sait marcher au plafond 😀
Merci Louis pour ta fidélité !

Brebre
28 janvier 2012 à 10:14 Répondre

« Sourire Colgate », ca me fait penser à une photo de Tibal, lors d’une soirée à Villefranche… 🙂

Choupi et Tibal
28 janvier 2012 à 12:06

Très drôle… J’ai reperdu un bout de dent d’ailleurs en Thailande mais ça se voit pas !

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