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24 janvier 2012

Après le Laos, nous voilà déjà en route pour le Cambodge. On quitte donc le petit havre de paix des 4 000 îles le matin du 22 janvier. On retrouve Mr Joe (le gérant de notre cantine) à qui nous avons acheté les billets pour traverser la frontière la veille. Il n’a d’américain que le pseudo, c’est un vrai laotien. Il nous offre donc le dernier petit déjeuner et on part avec sa pirogue rejoindre la terre ferme sur les coups de 8h. Dernier petit tour sur le Mékong et Mr Joe nous laisse à l’agence qui gère les bus. Le gérant du bus propose de faciliter le passage de la frontière : on lui donne 30$ et il s’occupe de tout. Le visa est normalement à 20$ mais on avait lu qu’à la frontière cambodgienne, il y avait énormément d’abus et des douaniers très avides de backchichs donc on prend cette option, comme beaucoup d’autres personnes.

Un premier bus nous emmène jusqu’au poste frontière. Pour ceux qui ont pris l’option à 30$, on a juste à marcher les quelques centaines de mètres qui nous séparent du Cambodge sans se poser de questions pendant que les autres font les démarches pour obtenir leur visa. Au final, ils paieront entre 25 et 28$ en croyant ne payer que 20$ au début, donc pas de grosse économie et surtout une perte de temps avec des douaniers pas franchement loquaces.

On attend un bon bout de temps, environ 2h avant de remonter dans un autre bus. Le temps de se boire un petit soda et d’apprendre le «bonjour-merci» cambodgien («soo a sday» pour bonjour et «or gu’n» pour merci). On discute avec 2-3 personnes dont un certain Antoine, qui a fait l’UTBM et avec qui on a une connaissance commune… Après le Cambodge, il part en Thaïlande dans le resort où on a séjourné car il connaît également le gérant. Qui a dit que le monde n’était pas petit ?

Banlung et le nouvel an chinois

On repart enfin, après avoir chargé, déchargé et rechargé les sacs pour les mettre dans le bon ordre, car les personnes dans le bus vont tous à des endroits différents mais toutes prennent le même bus. Comme nous descendons en premier, nos sacs doivent être les derniers chargés. Les autres vont à Phnom Penh, Kratie, Siem Reap ou d’autres destinations. Pour nous ça sera Banlung. Après 2 heures de bus, on nous largue aux environs de Stung Treng et on nous dit d’attendre 1 heure pour un 3ème bus… Le jour le plus long, vous connaissez ? 🙂 On attend donc et on se familiarise cette fois avec la monnaie locale, mix de riels et de dollars. 1 dollar est arrondi à 4 000 riels, facile pour les conversions. On découvre les premières mygales caramélisées et d’autres insectes plus ou moins gros.

Notre bus arrive après 45 minutes d’attente. On saute dedans et plus que 2 heures nous séparent de Banlung. Arrivée à la station de bus là-bas, les gens nous disent que pour rejoindre la ville, il y a un kilomètre. On se met donc à marcher vers le centre. Entre temps, on recroise Joël et Annick, nos potes suisses, qui sont en scooter et qui nous disent que la ville est bien à 3 kilomètres. Choupi et moi prenons donc chacun un moto taxi. Au bout de quelques secondes, Choupi a disparu de mon champ visuel… J’espère juste qu’ils vont nous arrêter au même endroit en ville, sinon ça sera très dur de se retrouver car on a oublié de se donner un point de rendez vous si on se perdait. Heureusement, ça sera le cas pour nous, mais pas pour les 3 argentins qui nous suivaient. Ils ont dû partir à la recherche de leur pote dans la ville 🙁

On regarde les guesthouses du centre, la plupart sont tenues par des Chinois et aujourd’hui, demain et après demain, c’est le Nouvel An chinois. Ils nous disent que ce soir c’est ok, c’est 7$, mais que demain ça sera 25$. Comme on veut rester 3 nuits et qu’on trouve ça complètement abusé, je me mets en quête d’autres guesthouses un peu plus excentrées, pendant que Choupi attend au carrefour. Sur le chemin, je recroise 2 Françaises qui étaient dans le bus, elles m’indiquent leur guesthouse et me demande au passage d’où je viens car elles reconnaissent mon accent. Evidemment, elles sont de Besançon ! Faut vraiment aller à l’autre bout du monde plutôt que dans sa cage d’escalier pour croiser ses voisins 🙂

Je vais récupérer Choupi et les sacs et on s’installe dans la guesthouse tranquillement.

Cascades autour de Banlung

23 janvier. Lever bien matinal vers 6h pour louer un scooter et visiter les nombreuses cascades du coin. Après la première cascade de Cha Ong et une heure de piste bien rouge, le pneu arrière est à plat. C’est pas faute de rouler doucement sur ces routes chaotiques ! Un Cambodgien nous dit qu’il faut absolument retourner à la guesthouse et changer la roue sinon on ne tiendra pas la journée. On rentre avec une roue arrière qui chasse de tous les côtés, presque l’impression de faire du snowboard sur la glace… Arrivés à la guesthouse, la fille l’emmène au garage et la réparation est faite en 30 minutes. Elle nous dit toute gênée que ça lui a coûté 6$ et que du coup si on pouvait faire fifty fifty, ça serait cool pour elle car elle loue ses scooters à 5$ donc là elle a perdu sa journée. Acceptant que les fautes viennent de chaque côté (on a pas assez vérifié le scooter avant de partir), on s’en tire à 2$ après négociation.

C’est donc reparti pour d’autres cascades, celles de Kachang et de Katieng, situées cette fois au Sud Ouest de Banlung. On avait raté les chutes d’eau au Laos faute d’avoir pu loué un scooter sur le plateau des Bolaven, on ne regrette donc pas de faire celles-ci, elles sont magnifiques et en pleine forêt. Dans certaines, on peut même passer derrière comme Tintin dans le temple du Soleil. Ces cascades sont le point de rendez vous de nombreuses familles et comme c’est le Nouvel An chinois, beaucoup de gens sont gais voire saoûls 🙂 Une gamine de 14-16 ans prendra Choupi dans ses bras et l’embrassera sur la joue.

La région est connue pour ses plantations d’hévéas. Effectivement, on en voit, mais on voit également une déforestation massive à perte de vue, c’est assez inquiétant. Surtout quand on vient du Laos où la déforestation est largement moins visible.

Dernière cascade, on recroise Joël et Annick. Ils s’apprêtaient à partir mais ils ont perdu la clé de leur scooter. Plutôt que de partir avec un pick up comme ils voulaient faire, on se propose donc de les ramener en ville pour voir si le loueur a un double. Je prends donc Joël derrière moi pendant que Choupi et Annick attendent vers la cascade. Arrivés en ville, le magasin est fermé pour cause de Nouvel An chinois. On trouvera quand même un Cambodgien  dans le cyber café d’à côté qui nous aidera à trouver un mécano vietnamien. Il est d’ailleurs assez saoûl mais accepte de fabriquer une clé de rechange. Une fois le prix fixé, le Cambodgien prend sur son scooter le Vietnamien et Joël pendant que je rejoins la cascade tout seul. Ils ont pris des raccourcis et quand j’arrive là-bas, le scooter est déjà réparé !

On finit la soirée en bonne compagnie avec Joël et Annick qui nous offrent le repas et quelques bières. C’est l’occasion de se causer et de partager un repas après plus d’un mois de course poursuite à travers le Laos. Sur le chemin du restaurant-bouiboui, on manque de se faire écraser par un 4×4. Encore un effet pervers du Nouvel An chinois ? 🙂

Lac sacré et blessures pour Choupi

24 janvier. On reprend notre fidèle destrier pour partir voir cette fois le lac sacré Boueng Yaek Lom, creusé apparemment par une météorite «long long time ago». On fait le tour du lac en marchant puis on s’arrête sur un ponton pour se baigner. L’eau est cristalline et d’un bleu intense. Des gamins cambodgiens ne tardent pas à arriver. C’est rigolo, ici, peu de gens savent nager donc ils prennent souvent des gilets de sauvetage dès qu’ils s’éloignent du bord.

C’est pas le jour de Choupi aujourd’hui. Elle se fait piquer par 2 insectes et en sautant du ponton, son oreille droite lui fait de nouveau des misères. Après 2 heures de détente, on reprend le scooter pour essayer de trouver la cascade aux 7 étages, qui est située à 30 kilomètres de Banlung. Cette balade est souvent proposée via les guesthouses mais comme on a le scooter on tente de la trouver par nous mêmes, sans carte. Ce sera un échec malgré nos différentes tentatives de mimes. Je vous laisse imaginer Choupi qui mime de l’eau, une cascade, le chiffre 7 etc etc… Un mec viendra même en courant vers nous, complètement bourré, et nous serrera dans ses bras alors qu’on tentait de reprendre notre route, sans nous donner plus d’indication. Nouvel An chinois, quand tu nous tiens…

On continue de rouler en direction de la frontière vietnamienne qui n’est qu’à 40 kilomètres, mais la route est très droite est les paysages assez banals par rapport à ceux qui jouxtent les pistes rouges. On fait donc demi-tour et on rentre à la guesthouse pour manger. Sur le chemin, on croisera le chemin d’une petite tornade, pas aussi puissante que Twister mais impressionnante quand même : environ 8m de haut avec un diamètre de maximum 4 mètres.

Demain, direction la capitale, Phnom Penh !

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4 commentaires
5 février 2012 à 08:59 Répondre

alors ces araignées caramélisées Beurk :(( les cascades sublimes vous me donnez trop envie d’aller visiter ces pays

Choupi et Tibal
5 février 2012 à 14:20

Il faut avant qu’il ne soit trop tard ! Et les liaisons ferroviaires et aéroportuaires se multiplient à grande vitesse, donc foncez !

seb
19 février 2012 à 19:04 Répondre

Belles chutes… et belle cascade de Tibal !

Choupi et Tibal
21 février 2012 à 15:59

Héhé merci Seb !
A très vite… 2 months left

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Phnom Penh, capitale du Cambodge

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