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24 avril 2014

Deuxième article de notre séjour japonais. Nous vous emmenons cette fois à la découverte de la sublime Kyoto, perle du Japon et étape incontournable d’une première visite sur le sol nippon. Kyoto, avec ses temples et ses jardins zens a beaucoup à offrir pour qui veut se relaxer entre deux étapes stressantes comme Osaka ou Tokyo. Ne cherchez surtout pas à faire tous les temples de la ville, il y en a plus de 1600 dans toute la préfecture 🙂

Notre arrivée à Kyoto

 24 avril. Nous arrivons en fin d’après midi à Kyoto, la gare est superbe, architecture très moderne.

On commence à chercher notre hôtel avec le petit schéma qu’il y avait sur leur site. On suit la route principale mais on se perd très vite dès qu’on s’enfonce dans les rues adjacentes. On revient donc sur la grande route et on demande notre chemin. Une fille en scooter nous voit, se gare et nous conduit à pied jusqu’au ryokan (auberge japonaise). Ahhhh l’hospitalité japonaise est imbattable ! On pose nos sacs, le ryokan et notre chambre sont tout mignons.

On ressort pour manger et on se voit refuser l’entrée de 2 petits restaurants, alors qu’ils sont presque vides… On nous dira plus tard qu’effectivement certains bars ou restaurants ne sont réservés qu’aux habitués du quartier et qu’ils n’acceptent jamais les touristes. L’ambiance avait l’air bonne, tant pis ! Heureusement, le 3ème sera le bon. Très bon repas avec sashimis, soba pour moi et poisson grillé pour Choupi. Les serveurs sont toujours très attentionnés avec nous, même si on ne se comprend pas toujours parfaitement : l’occasion de jolis sourires 🙂 On file se coucher, une grosse journée nous attend demain avec les temples !

Kyoto, la ville aux centaines de temples

25 avril. On prend le métro pour aller tout au Nord de Kyoto. Pas terrible, mieux vaut prendre les bus, plus facile pour se repérer et profiter du paysage par la même occasion.

On visite notre premier temple de la journée, le temple de Imamiya Shrine : l’occasion de déguster des petites brochettes de pâte avec un thé.

On continue notre petit périple pour arriver au gros temple de Kitano Tenman-Gu. Très joli temple avec une brocante qui l’entoure aujourd’hui (hé oui, on l’avait repérée ;)). On voit qu’on a changé de ville, il y a beaucoup plus de touristes occidentaux ici par rapport à Osaka. On chine un peu, on trouve quelques perles musicales et deux trois souvenirs. On continue nos visites avec l’incontournable temple d’Or ou Kinkakuji Temple. Des filles déguisées en maikos (apprenties geishas) se baladent dans le parc, l’occasion de faire quelques photos de leurs beaux kimonos. On retourne en bus jusqu’à la Kyoto Station (gare). C’est le point de rendez-vous si vous êtes perdus dans Kyoto 🙂

Les différents sites sont pas mal éloignés sur la partie Nord de Kyoto. Même en partant tôt, on a dû zapper le Ryanji Temple (jardins zens) par manque de temps (il fermait à 17h).  Pour clôturer cette bonne journée de marche et de visites, on va dîner dans le quartier de Pontocho, quartier très animé avec beaucoup de restaurants, de bars et de girls bars. On se promène un peu avant de s’arrêter dans un restaurant qui sert des spécialités de l’île d’Okinawa, île située tout au Sud du Japon. Banco, c’était très bon et original avec des algues et des légumes finement relevées. C’est le genre d’endroit où on a envie de tout goûter ! En sortant du restaurant, on passe devant une boîte où joue Skrillex. Dommage c’est complet ce soir. On attendra donc les Eurockéennes de Belfort en juillet pour le voir 🙂

Le chemin des philosophes et ses cerisiers en fleurs

26 avril. Lever du lit encore tôt. Il faut profiter ici, quitte à se lever plus tôt et à faire une sieste une fois que les temples sont fermés (à 17h ou 18h en général). On prend donc un bus pour rejoindre le pavillon d’Argent ou Ginkakuji Temple. Superbe balade dans le parc, très zen, on l’a préféré au pavillon d’Or de la veille. On quitte le temple pour un autre, le Honen-in, situé à l’orée de la forêt. Les rayons du soleil percent à travers les branchages et vont finir leurs courses sur les tombes, c’est magique ! On continue notre route en empruntant le Chemin des Philosophes, chemin bien sympathique au bord d’un canal, qui dessert les principaux temples de cette partie de Kyoto. Le chemin est parsemé de cerisiers mais nous arrivons à peine trop tard : seuls quelques uns sont en fin de floraison. Rapide tour au temple des souris ou Otoyo Shrine qui est en rénovation. On finit la matinée au Nanzen-Ji Temple, immense temple sur plusieurs niveaux avec plusieurs bâtiments.

Petit déjeuner sur le pouce au Seven Eleven : pratique pour manger des spécialités locales pas chères ces petits supermarchés ! Juste en face de nous se tient le Heian Jingu Shrine, facilement repérable avec sa couleur rouge vive. Si vous vous souvenez bien, Charlotte y passe dans « Lost in Translation ».

Quartier historique de Gion

On redescend vers le Sud en direction du quartier de Gion (anciennement le quartier des plaisirs) pour faire le Chion In Temple, accroché aux flancs de la montagne. Balade dans le Maruyama Park où trône un des plus vieux cerisiers de Kyoto. Encore un sanctuaire où beaucoup de Japonais se rendent : le Yasaka Shrine. C’est un pur bonheur pour les yeux et de nombreux mariages s’y déroulent. Marche aux milieu des nombreuses échoppes en bois du quartier de Gion : bon ok, c’est très touristique et les boutiques pas très intéressantes (si ce n’est la boutique du studio Ghibli ^_^).

Kiyomizu-dera Temple, un des plus impressionnants

Pour finir cette grosse journée de marche (et de temples… j’espère qu’on ne vous a pas perdu en cours), on se fait un dernier temple évidemment : le Kiyomizu-dera Temple, un des plus gros de la ville, tout en bois, perché sur la colline avec une vue sur Kyoto et sa tour. Petite anecdote musicale : en visitant le lieu, on tombe sur toute l’équipe à Skrillex qui profite de la tournée pour visiter. Ils partent pour Tokyo le soir même.

Soirée déjantée en boîte

Retour à l’hôtel puis on retourne dans le quartier de Pontocho pour cette fois manger une fondue shabu shabu à volonté. Le concept est simple : petit bouillon et viande et légumes à volonté. Je teste un « high ball », la boisson que la plupart des Japonais boivent, un whisky coupé à l’eau. Pas accroché. En même temps, j’aime pas le whisky, je me dis que c’était voué à l’échec 🙂 Je me commande une bonne bière pour passer tout ça.

Ce soir c’est samedi, on est presque encore jeunes alors on se dit qu’on va aller en boîte (NB: on y va jamais en France :)) On retrouve la boîte où se produisait Skrillex hier soir et on décide d’aller dans celle là. Ce soir, c’est Korean Party, l’entrée n’est vraiment pas chère pour les touristes par rapport aux kyotoïtes. On nous explique que c’est parce qu’à l’intérieur, on se rattrape sur les boissons… Sympa la réputation. Bonne petite soirée, pas mal discuté avec des Japonais tout contents de discuter avec nous. On serait bien restés plus longtemps, mais il y a un couvre feu à minuit dans notre hôtel donc on part vers minuit (on a quand même réussi à négocier 1h pour ce soir faut pas déconner). En s’étant levé à 6h, ça fait du bien de se coucher quand même après cette folle journée !

Émerveillement dans la bambouseraie d’Arashiyama

27 avril. On a déjà bien quadrillé Kyoto, on part donc pour les environs. Train pour la banlieue proche d’Arashiyama et sa fameuse bambouseraie (que vous avez déjà dû voir sur de nombreux magazines ou photos).  Très joli lieu, les photos ne sont pas terribles car pas trouvé le bon réglage 🙂 On se balade dans le quartier jusqu’à se perdre. C’est fou comme on se sent rapidement à la campagne en à peine 20 minutes de train. On grignote pour le déjeuner dans un boui-boui avant de retourner sur Kyoto. On en profite pour prendre quelques photos de la gare de Kyoto et on finit notre journée dans le quartier de Gion. Plein de filles sont en kimono, ça a son charme 🙂 Dîner avec ramen et gyozas. Couchés à 21h, peut être fatigués de la veille ?

Temple d’Inari, dédié au renard

28 avril. Dernier jour complet ici. On prend le train pour Inari, à quelques minutes de Kyoto. Enorme sanctuaire dédié à Kitsune (le renard, pas le label de musique). Le lieu est rempli de milliers de « torii » (portes) rouge et noir, ce qui fait le bonheur des photographes. La plupart des touristes (et surtout les tours organisés) s’arrêtent aux premières centaines de mètres mais si vous avez le temps, prenez le temps d’errer sur le Mont Inari et de grimper jusqu’au sommet.

Après cette bonne marche, petite pause déjeuner avec un Kitsune udon (udon avec du tofu frit, pas du renard) et des soba avec du hareng. On reprend notre marche, le lieu est vraiment très reposant. On s’arrête prendre un café dans un énième petit lieu cosy avant de retourner prendre le train. Il commence à pleuvoir, le temps peut s’arrêter, nous sommes bien ici ^_^

Panique avec les cartes de crédit, merci la banque !

Retour à Kyoto, il pleut toujours, on se fait un mall de 7 étages pour tuer le temps. On trouve vraiment tout et n’importe quoi ici, avec un choix énorme. Vous voulez un casque audio, un aspirateur, une télé, un téléphone, … vous pouvez l’avoir dans n’importe quelle couleur. On joue à fond la carte de la personnalisation ici. Vous pouvez également tester de nombreux appareils électriques comme des fauteuils massants, des appareils qui mesurent la tension et bien d’autres choses.

Avant de rentrer à l’hôtel, on voit qu’il ne nous reste plus beaucoup de yens par rapport aux devises échangées en France qui nous ont fait la première partie du séjour. On va donc tester les ATM japonais. Je tente ma chance, carte bloquée. Choupi tente, idem. C’est bien, c’est pas comme si on avait prévenu la Banque Populaire qu’on partait au Japon 3 mois avant et qu’il fallait faire le nécessaire…

On essaye dans 3 endroits différents, même échec. On commence à flipper car on a déjà réservé nos billets de train pour partir demain et on a toujours pas payer l’hôtel (environ 300€ et il doit nous rester l’équivalent de 50€ dans nos sacs). On rentre à notre hôtel, on tente d’expliquer à la gérante que nous ne pourrons pas la payer mais elle ne comprend pas vraiment et rigole (elle ne parle quasi pas un mot d’anglais et nous très peu de mots japonais :)). Elle ne veut pas non plus nous laisser accès à Internet dans son bureau (comme par hasard il n’y a pas le wifi dans cet hôtel).

Sur la route de la gare, j’avais repéré une guesthouse, je me dis que dans les trucs de backpackers, il y a souvent le wifi. On y va donc pour tenter de se connecter et récupérer le numéro de notre banque. Depuis l’extérieur il y a du wifi, on tape donc à la porte. Une Japonaise nous reçoit et nous permet de nous connecter. Sauvés pour l’instant. Elle appelle même notre hôtel pour expliquer la situation. En même temps qu’on récupère le numéro, le copain de la gérante de la guesthouse arrive, c’est un Français. Il nous explique que ça lui est déjà arrivé mais que là ça va être difficile car on est en pleine Golden Week donc dès demain toutes les banques seront fermées pour quelques jours. Ce sont les vacances de printemps des Japonais. Il nous dit que même si notre carte est bloquée à l’ATM, on peut peut être payer l’hôtel directement en carte. Pas bête, on n’y avait pas pensé.

On se redirige vers la gare, car il n’y a pas des téléphones « internationaux » partout. J’appelle la banque et tombe sur un répondeur puis sur une plateforme téléphonique avec un mec qui ne comprend rien et qui ne veut rien faire, le tout dans un brouhaha de gare… Bref, 7€ partent en une minute et on se dit que ça ne sert à rien.

On retourne à l’hôtel, la gérante sourit moins que tout à l’heure. Je lui explique qu’on va tenter de payer en carte. Ça marche, alleluia ! On peut donc quitter Kyoto avec un peu moins de 50€ en poche… Ça ne fait pas beaucoup pour finir notre séjour, espérons que ça se débloque 🙂

On mange donc des pâtes et des gyozas dans un petit boui-boui au lieu de tester les bains traditionnels de Kyoto comme prévu. Tant pis, c’est aussi ça le voyage. En repassant devant la guesthouse qui nous a aidé, on les remercie et on en profite pour écrire à ma soeur et à une copine. On leur demande de contacter dès que possible la banque pour débloquer nos cartes depuis la France. Reste plus qu’à espérer : la nuit porte conseil !

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